Evan Gommenginger entraîne les U15 de l’AS Ingwiller qui tenteront cet après-midi à Sundhouse de battre Berrwiller, le champion du Haut-Rhin, et de décrocher le titre de champion d’Alsace. S’il y croit, le coach est aussi conscient du défi.
Dans la longue histoire de l’Association sportive d’Ingwiller, créée en 1927, les titres de champions d’Alsace sont rares. En cherchant bien, on en trouve deux.Il y a celui décroché en 1933 par les minimes, les Eugène Bronner, Pierre Schott, Charles Waag, Louis Futterer, Odi Brechenmacher et autres Charles Jaegle. Et il y a celui des juniors de 1960, les Erwin Nunige, Ernest Voegtling, Alfred Kircher, Fridolin Schmitt, Alfred Niglis et autres Albert Mulheim. Et c’est tout. Autant dire que les copains de Maxime Lecoustre, c’est-à-dire les U15 version 2012, pourraient les rejoindre et entrer eux aussi dans la grande histoire de l’AS Ingwiller.
Champions du Bas-Rhin, après leur large victoire 8-1 samedi dernier à Mundolsheim contre Porte du Vignoble, il leur reste une dernière marche à gravir. La dernière, la plus dure, mais aussi la plus belle, celle qui mène au toit de l’Alsace. Evan Gommenginger, né à Epinay-sur-Seine il y a un peu moins de 22 ans d’un père originaire d’Ingwiller, s’il est animé d’un sentiment de fierté envers ses jeunes protégés, sait plus que quiconque que pour être champion d’Alsace, il faut de l’enthousiasme et beaucoup de motivation.
À l’approche de cette grande finale régionale, les jeunes Ingwillerois sont poussés par la passion, l’envie, mais aussi l’ambition. « Ils ont passé le brevet cette semaine, mais personne n’a manqué les entraînements de mardi et de jeudi, c’est dire qu’ils sont passionnés par cette finale », note Evan Gommenginger, qui a beaucoup d’affection pour ses jeunes joueurs.
Un attaquant qui sait ce que les gardiens n’aiment pas
Cette campagne 2012, il la vit avec cette flamme qui l’anime depuis l’âge de 5 ans. « Petit, j’ai joué à Weinbourg, où jouait mon père. Je n’ai jamais arrêté de jouer », dit celui qui est ensuite passé par la section des jeunes de l’AS Ingwiller.
« En moins de 13 ans, c’est mon père qui m’entraînait, puis Christian Gruner de Dossenheim. Puis, comme Ingwiller n’avait pas de moins de 18 ans, quand Claude Lutz (alors entraîneur de Dettwiller) me contacte pour jouer en équipe 1 du Sporting, je signe à Dettwiller. On avait une excellente équipe avec Kevin Bronner, Stéphane Klein, mais les résultats ne suivaient pas », se souvient celui qui a toujours été attiré par le poste de gardien de but. « C’est venu très tôt, chez les débutants, on avait un gardien qui encaissait trop de buts, ça m’avait énervé, alors j’ai pris sa place », dit celui qui va pourtant faire une entorse à cette règle.
Après une saison et demie à Dettwiller, il quitte le SCD pour rejoindre Schillersdorf, entraîné par son père, et qui lutte pour la montée en D2. À Schillersdorf, il enfilera le maillot avec le n° 9 dans le dos pour jouer les terreurs dans la surface de réparation. Et claque but sur but. « J’avais l’avantage de savoir ce que les gardiens n’aiment pas, cela m’a beaucoup aidé », enchaîne Evan Gommenginger qui va ensuite de nouveau se servir de ses performances d’attaquant quand il retourne dans les buts de l’AS Ingwiller.
« Oui, c’est Claude Goltzene qui me contacte pour jouer en équipe 1 de l’ASI », raconte ce fan de Gianluigi Buffon, le gardien de la Squadra Azzura, finaliste de l’Euro 2012.
Un modèle de sang-froid
L’entraîneur est intransigeant, c’est aussi un modèle de calme et de sang-froid. Jamais un mot plus haut que l’autre. Le personnage dégage une assurance tranquille, mais sait aussi cultiver l’ambition. « Au début, je devais dépanner pendant six mois. Mais les jeunes m’ont accordé leur confiance. Et maintenant, on va tout faire ensemble pour être champions d’Alsace », lance Evan Gommenginger, très déterminé à accrocher le titre cet après-midi à Sundhouse.
NB : ce serait juste biennnnn cool si on pouvait éviter tous (moi y compris, donc, ma réaction était plus épidermique que réfléchie) les mêmes commentaires que l'autre jour ? Mon but est d'animer un minimum le blog en ces temps de trêve, merci ;o)
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Miko
