mardi 10 avril 2012

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INGWILLER - Rencontre 

L’histoire du conte qui devient un roman

Des histoires pour enfants (à droite) au roman (à gauche, il s’agit de la première édition à compte d’auteur) : Fabien Imbs a transformé l’essai.  Photo DNA

Des histoires pour enfants (à droite) au roman (à gauche, il s’agit de la première édition à compte d’auteur) : Fabien Imbs a transformé l’essai.

 

Agent immobilier à Ingwiller, Fabien Imbs est aussi un passionné d’histoires et d’écriture. Il publie en avril son premier roman d’aventures, « P’tit lardon », véritable épopée fantastique.


Fabien Imbs a toujours eu plusieurs cordes à son arc. Ce jeune agent immobilier est en parallèle formateur informatique, sur différents logiciels. « J’ai commencé à l’époque où les premiers PC étaient sortis. J’ai été formé puis je me suis mis à mon compte, je trouve ça chouette d’animer des groupes. » Pour ce qui est des loisirs, c’est la même chose : Fabien Imbs cultive plusieurs passions. Le foot — il est membre de l’équipe de Schillersdorf — et l’écriture. Antinomiques ? Témoignage, avant tout, d’un équilibre de vie.

« Je sais bien que les contes aident les enfants à se construire, mais j’avais envie d’autre chose »

« J’écris depuis toujours », remarque le jeune père de famille qui a grandi « avec la bibliothèque verte ». S’il échoue aux concours de journalisme « car on était jugés avant tout sur la culture générale » et s’oriente finalement vers l’immobilier, il ne lâche pas pour autant sa passion. Sketches, scénarios, réécriture humoristique de faits divers… il aime croquer des tranches de vie, raconter des histoires, le tout sur le ton de l’absurde. Mais il ne va pas jusqu’à jouer lui-même ce qu’il écrit. « J’aime beaucoup la comédie, on m’a proposé de rejoindre des troupes mais je ne suis pas bon. C’est très difficile de jouer des scènes. Le stand-up, c’est plus simple : on raconte », remarque-t-il, honnête. Raconter, c’est ce qu’il adore faire.

Tout change il y a deux ans, quand naît sa fille Lucile. En lui lisant des comptines ou des histoires, il n’est pas satisfait. « Je trouvais que les morales étaient ou trop simplistes ou vraiment violentes. Dans le petit chaperon rouge, le loup dévore l’enfant et les chasseurs doivent lui ouvrir le ventre à la fin ! Je sais bien que les contes aident les enfants à se construire, mais j’avais envie d’autre chose. »

Alors il invente des dizaines d’histoires, qu’il regroupe dans un grand album. Toutes comportent un enseignement. « Gédéon le hérisson poltron », raconte l’histoire d’un hérisson trop lent pour traverser la route et rejoindre ses amis plus rapides, un faon et un lapin… une histoire qui pourrait se dérouler en forêt d’Ingwiller ! Le petit animal décide alors de se mettre au saut à la perche et surmonte au final son handicap. « L’idée c’est que rien n’est impossible, il faut savoir prendre des risques », résume le jeune auteur. Parmi toutes ces histoires, l’une « dérape » pour devenir un roman. C’est celle de P’tit Lardon. « Je voulais écrire une épopée », résume Fabien Imbs. « Mais je ne pensais pas qu’elle ferait 245 pages ! »

Son histoire se déroule dans un monde imaginaire où des petits personnages appelés Minipattes dont P’tit Lardon, Gegnar, accompagnés de Pilou, un écureuil, d’un nain, Dagan, et d’une fée, Elelia, devront remettre une « perle d’esprit » qu’ils ont découvert à un mage, Magoth, car « lui seul peut la mettre en sécurité et gérer sa puissance ».

« C’est beaucoup plus gai que le Seigneur des anneaux »

Le pitch ne vous rappelle rien ? « C’est proche du Seigneur des anneaux », reconnaît Fabien Imbs, grand amateur de l’univers de Tolkien. « Mais le concept de quête initiatique est inhérent au monde de l’Héroïc Fantasy. » Un univers qu’il a découvert en 2005, notamment à travers le jeu vidéo « World of Warcraft » et qui l’a beaucoup inspiré. Mais Fabien Imbs a inventé son propre univers. Géographique, d’abord : une carte reprend les différents espaces où évoluent les personnages. Stylistique aussi, plein de décalages et d’humour, empli de dialogues ciselés. « C’est beaucoup plus gai que le Seigneur des anneaux. Mes personnages se chambrent tout le temps, ils se vannent, d’ailleurs moi aussi je suis comme ça dans la vie ! ».

De son imagination, il a tiré des personnages nouveaux : les « califourchons », chasseurs qui chevauchent des cochons sauvages, les « veilleurs », sortes de personnages mi-hommes mi-bêtes, gardiens pacifiques d’un endroit stratégique… et il a rajouté la quête… des dragons !

L’écriture du livre lui a pris un an. Une première version à compte d’auteur a été publiée pour un étroit cercle d’amis : « mon beau-père, des amis, ou… mon boulanger ». Tous, après lecture, l’ont incité à contacter une maison d’édition. C’est une petite entreprise marseillaise, Kirographaires, qui a accepté de publier son histoire. « Il y a eu tout un travail de relecture, j’ai eu un directeur d’ouvrage qui m’a aidé à améliorer la cohérence et la qualité du livre. ».

Un rythme enlevé

Fabien Imbs tenait tout particulièrement à ce que le rythme soit enlevé, loin des longues pages de description qu’on peut trouver dans certains ouvrages fantastiques. Et puis, à un moment, « j’ai senti que c’était bon ». Le bon à tirer est envoyé. 300 exemplaires des aventures de « P’tit lardon » sont imprimés, le livre est disponible depuis le 4 avril dernier. Le jeune auteur est déjà invité à une lecture à Metz en mai prochain, il compte aussi contacter les librairies locales. « La rencontre avec le public m’intéresse. Le roman est destiné à tout le monde, de 9 à 99 ans. Et je veux que mon livre soit lu », explique-t-il. « Non pour gagner de l’argent. Mais parce que sur les deux premiers mois de vente, tous les droits d’auteurs seront reversés à l’association « Bouge avec Marius », pour aider un jeune handicapé strasbourgeois, Marius, que je connais, et qui est atteint d’une maladie orpheline. » Quand un P’tit Lardon peut aider un p’tit garçon…

« P’tit lardon, chasseur de dragons », Fabien Imbs, Editions Kirographaires, 245 pages, 19,95 euros. Infos, extraits de l’ouvrage et commandes sur www.petitlardon.com et mail : fabien.imbs@gmail.com

par Camille Andres, publié le 10/04/2012 à 05:00

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Miko

2 commentaires:

  1. si l'oeuvre est aussi réussie que la photo (mignon notre Miko !) je suis impatient !
    En plus,une petite dédicace serait la bienvenue ...

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  2. Wow, faut que je repense à ce commentaire et que je fasse gaffe si un jour je me retrouve sous la douche avec toi dans les vestiaires ;o) Quant à la dédicace, ce sera fait sans faute et avec grand plaisir ! ;o)

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